Jap. 1991. Drame psychologique de Akira Kurosawa avec Sachiko Murase, Hidetaka Yoshioka, Mie Suzuki. Une survivante du bombardement nucléaire de Nagasaki fait prendre conscience de cette tragédie à ses quatre petits-enfants. Portrait familial intimiste et poétique. Profonde sincérité du propos. Composition picturale impressionnante. Interprétation bien dosée.
Une survivante du bombardement nucléaire de Nagasaki fait prendre conscience de cette tragédie à ses quatre petits-enfants. Portrait familial intimiste et poétique. Profonde sincérité du propos. Composition picturale impressionnante. Interprétation bien dosée.
Même s'il ne s'agit pas ici de son oeuvre la plus achevée, Kurosawa démontre pourtant qu'à 81 ans il reste toujours un des grands maîtres du 7e art. Délaissant les fresques du style RAN, le réalisateur s'est fait portraitiste d'une famille à travers l'intimité de laquelle il évoque une fois de plus l'angoisse nucléaire. La poésie de l'auteur est traversée de séquences flamboyantes dues à son sens impressionnant de la composition picturale. La beauté des sentiments exprimés et la profonde sincérité du propos compensent largement le pathos et le symbolisme légèrement appuyés dont est empreint quelque peu l'ensemble. L'interprétation se révèle un heureux mélange d'émotion, de gravité et d'enjouement.
Texte : Christian Depoorter