Chin. 1991. Drame de moeurs de Zhang Yimou avec Gong Li, He Caifei, Cao Cuifeng. Dans les années 1920, en Chine du Nord, les quatre concubines d'un riche seigneur se livrent une lutte sournoise. Tableau gris et froid d'un monde féodal. Admirable économie des effets. Importance de la force des symboles. Décors fastueux. Jeu intériorisé des acteurs.
Dans les années 1920, en Chine du Nord, les quatre concubines d'un riche seigneur se livrent une lutte sournoise. Tableau gris et froid d'un monde féodal. Admirable économie des effets. Importance de la force des symboles. Décors fastueux. Jeu intériorisé des acteurs.
À travers ce tableau gris et froid d'un monde féodal sur sa fin, Zhang Yimou se penche une fois de plus sur la condition sociale de la femme chinoise. Les frustrations et les haines découlant de contraintes malsaines imposées par une société sclérosée sont abordées dans un style d'une beauté formelle basé sur l'économie des effets et sur l'importance de la force des symboles. La mise en scène profite pleinement des fastueux décors dans lesquels elle fait évoluer en vase clos des personnages dessinés dans toute leur complexité. La trame sonore ainsi que l'utilisation de la couleur s'harmonisent parfaitement avec le jeu intériorisé des acteurs.
Texte : Christian Depoorter
Thierry Horguelin - 24 Images
Il manque à ce film compassé le souffle de la passion, qui ne peut guère que s'éteindre, étouffé par l'académisme de la mise en oeuvre. (...) Chaque scène paraît durer deux minutes de trop, tant la succession prévisible des épisodes (...) et l'agencement des couleurs (...) appuie pesamment sur leur " signification".
(Texte paru en 1992)
Jeff Menell - The Hollywood Reporter
Much of the success for this smooth transition belongs to Gong Li. Her portrayal of the cunning Songlian is layered with charm, guile, innocence ans spite, all rolled up into one beautifully complex character.
(Texte paru en 1992)
Bernard Génin - Télérama
Une fois de plus, par le détour d'une critique du féodalisme qui étouffait son pays au début du siècle, Zhang Yimou dénonce les pesanteurs et la stagnation de la société chinoise actuelle...
(Texte paru en 1991)
Kathleen Carroll - Daily News
The movie casts a hypnotic spell. The setting is fascinating in itself as Zhang captures the claustrauphobic atmosphere, the architectural detail and the visual splendor of the imposing castle.
(Texte paru en 1992)
Raphaël Bassan - La Revue du Cinéma
Pour donner corps, visage et volonté à Songlian, la pathétique héroïne-victime du film, Zhang Yimou fait appel, pour la troisième fois, à l'actrice Gong Li, belle, tenace, sensuelle: une sorte d'Emmanuelle Béart exotique qui brise totalement l'image de la star chinoise.
(Texte paru en 1992)
C. V. - Les Fiches du Cinéma
Dominée par la présence déifiée et quasi invisible de ce mari qui règne sur ses épouses en despote adoré, ce film esthétique et émouvant offre une réflexion bienvenue sur la condition féminine mais il se révèle avant tout un enchantement pour l’esprit comme pour les yeux.
(Texte paru en 1992)
Todd McCarthy - Variety
(...) the story is still gripping and visual textures are extraordinary. Li's presence gives the film a constant erotic charge. Settings, costumes and cinematography, featuring much use of long lenses, are dazzling, and film is exquisitely designed. Acting is first rate.
(Texte paru en 1991)
Francis-R. Nicolet - Ciné-Feuilles
ÉPOUSES ET CONCUBINES nous offre de bout en bout de splendides images qui nous enchantent esthétiquement. (...) La qualité essentielle du film est cependant dans sa mise en scène qui plaque constamment au message qu'il veut apporter.
(Texte paru en 1992)
Peter Travers - Rolling Stone
The struggle among the wives for power, or at least the appearance of it, allows Zhang to suggest disturbing links between past and present. Gong Li delivers a performance of exquisite expressiveness that, like the film itself, is unnerving in its emotional nakedness.
(Texte paru en 1992)
Pierre d'André - ROC
La première chose qui frappe dans ce (...) film, c'est la beauté des décors et la somptuosité des costumes; élégance et raffinement dominent et l'emportent même sur la fine analyse psychologique. Déjà dans LE SORGHO ROUGE, (...) nous avions souligné la discrétion des images. On apprécie ici cette même délicatesse.
(Texte paru en 1991)