Fr. 1991. Drame de moeurs de Éric Rohmer avec Charlotte Véry, Hervé Furic, Michel Voletti. Partie vivre en province avec son amant, une Parisienne est toujours hantée par l'image d'un grand amour de vacances dont elle a perdu la trace. Mélange de dialogues ciselés et de fausses insignifiances. Ton assez terne. Préoccupation spirituelle véritable. Interprétation toute en fraîcheur.
Partie vivre en province avec son amant, une Parisienne est toujours hantée par l'image d'un grand amour de vacances dont elle a perdu la trace. Mélange de dialogues ciselés et de fausses insignifiances. Ton assez terne. Préoccupation spirituelle véritable. Interprétation toute en fraîcheur.
Ce deuxième volet du cycle CONTES DES QUATRE SAISONS contentera sûrement les inconditionnels d'Éric Rohmer qui y retrouveront sa façon très personnelle de décortiquer les vies en apparence les plus banales. Cependant, bien que cohérent avec la réalité décrite, le ton assez terne adopté pour illustrer ce mélange de dialogues ciselés sur mesure et de fausses insignifiances finît par provoquer à la longue un certain ennui. La fadeur de la mise en scène y est certainement pour quelque chose, alors que l'on ressent pourtant chez l'auteur une véritable préoccupation spirituelle. Heureusement, l'interprétation conserve toujours une fraîcheur toute "rohmérienne".
Texte : Christian Depoorter
François Schlemmer - Ciné-Feuilles
C'est un peu l'attente, l'espérance, le lent cheminement de LA NUIT CHEZ MAUD ou (...) LE GENOU DE CLAIRE en plus terne. Ce sont (...) les dialogues un peu creux de la vie courante. (...) On dirait (...) l'oeuvre talentueuse d'un jeune cinéaste qui se serait attaché à réaliser un pastiche de Rohmer!
Gilles Médioni - L'Express
Il y a dans le dernier Rohmer un parti pris agaçant de jouer sur les opposés: l'amour et l'amitié, (...) le surnaturel religieux et le magique, le hasard et la raison. (...) Shakespeare est (...) convoqué dans cet univers métaphysique à tiroirs qui (...) trouve difficilement son unité dans la confusion.
Jeff Menell - The Hollywood Reporter
There are many funny moments within this TALE, but they are offset by much of the plodding diatribes and a boring, quite long scene in which we are forced to watch a Shakespeare play. Some extra editing would be most welcome.
Raoul de Guillebon - ROC
Les acteurs, et Charlotte Véry tout particulièrement, interprètent parfaitement leurs rôles. Photographiés souvent en gros plans, ils sont naturels et vrais. Le rythme, un peu lent qu'a choisi Rohmer, correspond au caractère immature de Felicie, qui ne sait se décider.
Vincent Canby - The New York Times
The film's reconciliation scene is completely unexpected, uncomfortable, very funny and, finally, ambiguous. (...) Ms. Véry (...) is lovely, fresh and young, as all his actresses are. He grows older. His admirers grow older. His vision of youth does not age.
Alain Riou - Le Nouvel Observateur
La morale qui se dégage de tout cela, (...) c'est qu'il vaut mieux vivre avec un seul homme qu'on aime, plutôt qu'avec deux qu'on n'aime pas. Selon l'estime qu'on porte à l'oeuvre de l'auteur prise dans son ensemble, on choisira, pour qualifier cette fabulette, entre les mots mineur et minceur.
Lee Lourdeaux - Variety
Charlotte Very, as Felicie, is quietly outstanding as she hesitates over a life change, weighs her chances and then embraces her boss/lover. Subsequent break-up scene with Loic is terrific. (...) Former Rohmer actresses Marie Riviere and Rosette appear in cameos.
Jacques Siclier - Le Monde
CONTE DE PRINTEMPS (...) avait, sous son charme acide, (...) un air de déjà vu, de déjà entendu. CONTE D'HIVER, en revanche, nous fait aller de surprise en surprise, Rohmer passant de terrains balisés à des chemins imprévisibles.
Michel Pascal - Le Point
Comme tous les grands auteurs, depuis trente ans Éric Rohmer tisse les mêmes toiles. Les mots jaillissent, et aussitôt s'installent le charme prenant de dialogues ciselés, la délicate peinture des élans du coeur et de l'âme.