É.-U. 1990. Drame de moeurs de David Lynch avec Nicolas Cage, Laura Dern, Willem Dafoe. Un voyou et sa maîtresse tentent d'échapper à des tueurs lançés à leurs trousses par la mère de la jeune femme. Suite de bizarreries et d'effets provocants. Climat outrancier. Réalisation maîtrisée. Interprétation dans le ton voulu.
Un voyou et sa maîtresse tentent d'échapper à des tueurs lançés à leurs trousses par la mère de la jeune femme. Suite de bizarreries et d'effets provocants. Climat outrancier. Réalisation maîtrisée. Interprétation dans le ton voulu.
Sous la forme d'un road-movie, David Lynch assemble une série de bizarreries et d'effets provocants dans le genre de ceux qui ont assis sa réputation, notamment dans son oeuvre précédente BLUE VELVET. Le réalisateur ne recule devant aucun effet pour secouer le spectateur, multipliant les aparté gratuits, les violences outrées et les séductions érotiques dans une sorte de musée des horreurs. Tout cela est mené avec une habileté certaine sur le plan de la mise en scène même si le récit apparaît capricieux et parfois erratique. Les interprètes jouent le jeu avec une multiplication d'attitudes excentriques.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Émilie Théry - ROC
David Lynch a une incontestable maîtrise de son art... si on peut encore appeler cela de l'art. (...) Le réalisateur cultive un univers de rêves chaotiques et cauchemardesques qui finit par devenir grotesque. (Texte paru en 1990)
- France-Soir
Paroxysme des comportements et inflation des images sont les deux péchés capitaux de ce film (...). On part pour un beau voyage dans le royaume du baroque, on se retrouve sur les rivages de la parodie. (Texte paru en 1990)
Francis-R. Nicolet - Cinéfeuilles
Ce qui rend ce film difficile mais attachant, c'est son ambiguïté. (...) La seule façon d'accepter les scènes d'amour et de violences (...), c'est de comprendre que nous sommes bien dans le monde du rêve ou du cauchemar. (Texte paru en 1990)
Pierre Lefebvre - Grand Angle
SAILOR ET LULA s'inscrit tout à fait dans la continuité de la filmographie de David Lynch: l'atmosphère kitsch et les filtres de lumière propres à BLUE VELVET sont ici poussé à l'extrême. (...) Lynch y développe sa vision extrêmement réaliste de l'amour-passion (...). (Texte paru en 1990)
Jean-Michel Frodon - Le Monde
Adroitement adapté de l'excellent roman (...) de Barry Gifford, le road movie de David Lynch dévale à tombeau ouvert une route semée d'embûches et de gags, vire sous les chapeaux de roues du morceau de bravoure horrifique au blues des grands espaces (américains). (Texte paru en 1990)