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Zanzibar

Fr. 1989. Drame de moeurs de Christine Pascal avec Fabienne Babe, André Marcon, Francis Girod. Dans un bled d'Afrique, un producteur se souvient de la gestation d'un de ses films et de la difficile rencontre entre une star et un réalisateur pervers. Prémisse intéressante, à défaut d'être originale. Description du milieu assez cynique mais sincère. Réalisation par trop démonstrative. Traitement un peu terne et maniéré. Interprétation crédible.

Général
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Zanzibar (Zanzibar)

Général Général

Fr. 1989. Drame de moeurs de Christine Pascal avec Fabienne Babe, André Marcon, Francis Girod.

Dans un bled d'Afrique, un producteur se souvient de la gestation d'un de ses films et de la difficile rencontre entre une star et un réalisateur pervers. Prémisse intéressante, à défaut d'être originale. Description du milieu assez cynique mais sincère. Réalisation par trop démonstrative. Traitement un peu terne et maniéré. Interprétation crédible.

Dans un bled d'Afrique, le producteur Vito Catene se souvient de la gestation de son film dont il regarde la consécration à la télévision lors de la cérémonie des Césars. Son idée fixe était de faire tourner la star Camille Dor sous la direction de Maréchal, un réalisateur sur le déclin. Buté et sans le sou, Vito a persisté néanmoins, allant jusqu'à convaincre son actrice de renoncer à l'héroïne. Si Camille était séduite par son producteur, il n'en allait pas de même avec Maréchal. Odieux et pervers, celui-ci poussa la jeune femme à se redroguer, lors d'un screen-test. Afin de ne pas entraver cette création douloureuse, Vito dut fuir le tournage.

L’AVIS DE MEDIAFILM

La genèse d'un film scrutée du point de vue de son financement et des conflits interpersonnels constitue une idée de scénario assez intéressante en soi, à défaut d'être entièrement originale. Cependant, cette réflexion fort cynique, mais d'une audace et d'une sincérité fiévreuses, risque de se trouver confinée à un public restreint capable de discerner la part de fantasme et d'hyperréalisme de cette description de milieu. Si certains tabous, comme les liens étroits entre l'art et l'argent, sont allègrement bousculés, on peut rester circonspect face à la volonté démonstrative de la réalisatrice qui se traduit en fin de compte par un traitement bien terne et maniéré. En contrepartie, les interprètes rendent assez crédibles la passion et la violence des sentiments exprimés.

Texte : Christian Depoorter

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