Acclamé par les uns, blâmé par les autres, ce premier film de long métrage d'un cinéaste canadien, qui a travaillé comme caméraman sur certains films d'Atom Egoyan, se présente comme une oeuvre expérimentale à tendances écologiques et à prétentions philosophiques. Si le récit est plutôt confus, l'illustration s'avère souvent fascinante et utilise des images contrastées pour évoquer tantôt le présent, tantôt le.passé, tantôt le rêve, tantôt la réalité. Les amateurs d'insolite y trouveront sans doute satisfaction, mais les tenants de la logique narrative risquent d'être souvent déroutés. L'interprétation est soumise aux exigences d'une réalisation voulue désarçonnante.
Texte : Robert-Claude Bérubé