Agresti a manifesté son goût de l'insolite et son sens de la critique politique dans un premier film un peu brouillon, LOVE IS A FAT WOMAN. Aidé par des soutiens financiers canadiens, il continue dans la même voie avec ce film mi-réaliste mi-symbolique sur le thème des "desaparacidos". L'auteur a su trouver des éléments représentatifs pour suggérer la blessure laissée par le régime militaire dans la structure politique de son pays. Tout n'est pas immédiatement compréhensible à un spectateur étranger, mais il y a suffisamment de traits distinctifs pour entretenir l'intérêt. L'interprétation participe à l'esprit de la réalisation.
Texte : Robert-Claude Bérubé