Can. 1988. Drame psychologique de Jacques Leduc avec Normand Chouinard, Paule Baillargeon, Josée Chaboillez. Le jour de ses quarante ans, un journaliste se souvient de certaines étapes de sa vie. Réflexions psychologiques et politiques intéressantes. Tableau composite. Récit procédant par touches impressionnistes. Interprétation juste.
Le jour de ses quarante ans, un journaliste se souvient de certaines étapes de sa vie. Réflexions psychologiques et politiques intéressantes. Tableau composite. Récit procédant par touches impressionnistes. Interprétation juste.
Partisan d'un cinéma d'observation et de réflexion sur la réalité ambiante, Leduc offre dans ce film de fiction comme un portrait du désengagement et de la morosité dans lesquels vivent les anciens militants des années 60. C'était d'ailleurs déjà le sujet de son film précédent, Charade chinoise, un documentaire. Le récit procède par touches impressionnistes composant une mosaïque où s'entremêlent le passé et le présent. Il y a beaucoup d'observations justes dans ce tableau composite où plusieurs se reconnaîtront sans doute. Maigre quelques passages artificiels, notamment ceux où intervient Hubert Reeves, l'ensemble ne manque pas d'intérêt et profite d'une interprétation juste.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Robert Lévesque - Le Devoir
Une voix off décrit à l'occasion la dérive de "lui", la caméra est descriptive, le style est clair et sec, mais il demeure une impression de mélange pas tout à fait réussi qui nous prive de ce rien, cette indéfinissable magie des films pleinement réussis (...).
Bernard Boulad - Voir
TROIS POMMES est une oeuvre qui colle formidablement à son temps et qui brûle du désir de témoigner de la fin d'une époque qui s'achève dans l'incertitude et le désarroi. Pas étonnant que la mort de René Lévesque (...) se soit intégrée de façon aussi harmonieuse au propos de l'auteur.
Léonce Gaudreault - Le Soleil
TROIS POMMES est un film d'une grande intelligence. Le travail à la photo, au montage et, plus particulièrement, à la bande son est soigné. (...) Josée Chabouillez ne parvient absolument pas à rejoindre le niveau du jeu juste et naturel de N. Chouinard.
Francine Laurendeau - Le Devoir
Maniant avec adresse la citation, l'ellipse et le flash-back, juxtaposant la touche réaliste au détail imaginaire, jouant avec les fonds blancs et clairs-obscurs, le réalisateur d'ON EST LOIN DU SOLEIL nous donne un film séduisant par sa construction et sa forme.
Suze - Variety
Clearly aimed at a cinephile audience sprouting their first few silver hairs (...). Short on action and long on philosophical pondering, Jacques Leduc has helmed a film which deftly captures the essence of a generation of bayboomers gacing the proverbial midlife crisis.