Fr. 1988. Drame de guerre de José Giovanni avec Thierry Frémont, André Dussollier, Valérie Kaprisky. À la Libération, un petit voyou ayant servi dans la Gestapo durant la guerre tente de se "racheter" en collaborant avec la Sûreté française. Évocation d'un thème délicat et encore tabou. Reconstitution réussie de l'atmosphère pesante des magouilles de l'époque. Ton sobre. Traitement romanesque. Interprétation inégale.
À la Libération, un petit voyou ayant servi dans la Gestapo durant la guerre tente de se "racheter" en collaborant avec la Sûreté française. Évocation d'un thème délicat et encore tabou. Reconstitution réussie de l'atmosphère pesante des magouilles de l'époque. Ton sobre. Traitement romanesque. Interprétation inégale.
Abordant courageusement le thème délicat et encore tabou de l'épuration de l'immédiate après-guerre, le réalisateur José Giovanni (LE RUFFIAN) a réussi à reconstituer, sans trop de parti pris, toute l'atmosphère pesante de délations, de lâches compromissions et de magouilles politiques qui régnait à l'époque. L'histoire est certes émouvante mais le sujet, par son ambiguïté, demandait beaucoup de finesse. De ce point de vue-là, malgré une certaine sobriété de ton, le traitement romanesque de Giovanni ne s'avère pas toujours des plus subtils. Assez convaincante, l'interprétation est pourtant affaiblie par le jeu un peu fade de Valérie Kaprisky (LA FEMME PUBLIQUE) dans un rôle, il est vrai, assez mal cerné.
Texte : Christian Depoorter