Bel. 1988. Comédie dramatique de Chantal Akerman avec Eszter Balint, Judith Malina, Mark Amitin. À tour de rôle, quelques Néo-Américains d'origine juive viennent raconter ce qu'est leur vie depuis leur arrivée à New York. Juxtaposition de séquences autonomes. Mélange d'humour et de désespoir. Nombreux plans séquences assez longs. Rythme lent. Interprétation satisfaisante.
À tour de rôle, quelques Néo-Américains d'origine juive viennent raconter ce qu'est leur vie depuis leur arrivée à New York. Juxtaposition de séquences autonomes. Mélange d'humour et de désespoir. Nombreux plans séquences assez longs. Rythme lent. Interprétation satisfaisante.
Chantal Akerman résiste une fois de plus au récit linéaire traditionnel. Chaque fragment constitue une histoire au revirement final étonnant qui aurait pu se suffire à elle-même. La juxtaposition de ces séquences autonomes oblige le spectateur à créer lui-même des liens signifiants. Comme dans les films précédents de la réalisatrice, l'humour et le désespoir se côtoient. Par contre, la recherche formelle n'occupe plus la première place. La caméra statique et les plans séquences assez longs confèrent au film un rythme lent, propre à Akerman. Son refus d'un montage serré met en relief les propos des personnages bien interprétés par des comédiens pour la plupart inconnus.
Texte : Robert-Claude Bérubé