Les relations tyranniques d'un grand compositeur avec son neveu dont il est le tuteur. Sujet intéressant. Intrigue anecdotique. Réalisation appliquée mais mal assurée. Interprétation inégale.
Après le succès d'AMADEUS, il a pu paraître opportun d'offrir une vision déprédatrice d'un autre grand musicien. Paul Morrissey, dont la carrière s'est surtout cantonnée dans la peinture des bas-fonds, semblait assez peu indiqué pour une telle évocation historique. Son film n'est qu'une suite d'anecdotes à la recherche d'une intrigue. Les rapports entre les difficultés de l'artiste et son oeuvre musicale restent dans l'ombre et une seule séquence présente de l'intérêt à ce point de vue. La trame musicale est riche, bien sûr, mais les extraits semblent souvent choisis au petit bonheur. Si Wolfgang Reichmann donne de Beethoven un portrait acceptable, Dietmar Prinz est tout à fait inexpressif dans le rôle du neveu.
Texte : Robert-Claude Bérubé