Auteure de documentaires pour la télévision éducative américaine, Joan Freeman fait pourtant ses débuts au cinéma avec un film tout à fait à l'opposé de cette tendance sérieuse. S'il y a un semblant de réalisme dans les séquences du début alors que sont évoquées les méthodes des souteneurs pour recruter des fugueuses, la suite donne trop facilement dans l'exploitation de tares sociales pour les besoins d'un divertissement frelaté et la fin tombe dans l'outrance pure et simple. Le rythme d'ensemble est assez soutenu par ailleurs et la mise en scène témoigne d'un minimum de savoir-faire. L'interprétation est plus chargée que nécessaire.
Texte : Robert-Claude Bérubé