Auteur chéri des amateurs d'avant-garde, Raoul Ruiz s'aventure ici dans le domaine piégé de la science-fiction. S'il cadre au départ de façon assez ingénieuse la situation futuriste qu'il imagine, la suite de son récit tombe malheureusement dans la confusion et la facilité. Quelques éclairs d'inspiration jaillissent ici ou là, mais l'ensemble lasse plus qu'il n'intéresse par ses gratuités baroques. Anne Alvaro s'impose tout de même aux côtés d'un duo de musiciens transformés trop rapidement en comédiens approximatifs.
Texte : Robert-Claude Bérubé