Jusqu'à présent, Jacques Doillon avait exprimé des passions secrètes ou douloureuses dans un style contenu. Cette fois, il abandonne toute retenue pour suivre des personnages en état de crise dans les manifestations de sentiments exacerbés. Si bien que le film se déroule dans un climat constant d'hystérie. Des images heurtées accentuent l'impression de déséquilibre et les personnages restent curieusement schématiques. La démarche stylistique est appréciable certes, mais pas toujours convaincante. L'interprétation est handicapée par le parti pris de délire dans l'expression.
Texte : Robert-Claude Bérubé