Paul Morrissey poursuit la visite des bas-fonds urbains qu'il a commencée dans des films comme TRASH et FORTY DEUCES. Le thème n'est guère réjouissant, aussi le réalisateur s'est-il efforcé de l'alléger par une certaine outrance colorée que l'on pourrait prendre pour de l'humour en d'autres circonstances. On se lasse vite pourtant de la fausse truculence des personnages ainsi que de leurs affrontements répétitifs et sanglants et l'on risque de trouver dans le traitement une complaisance suspecte. Marilia Pera tranche, par la vivacité de son jeu, sur des partenaires par trop monocordes et souvent inexpérimentés.
Texte : Robert-Claude Bérubé