É.-U. 1983. Comédie de Woody Allen avec Woody Allen, Mia Farrow, Ellen Garrison. À la fin des années 1920, un homme attire l'attention de la presse par ses facultés de transformation. Fiction présentée comme un documentaire. Trucages habiles donnant une impression de vraisemblance à de pseudo-documents d'époque. Ton d'humour permanent. Fine interprétation.
À la fin des années 1920, un homme attire l'attention de la presse par ses facultés de transformation. Fiction présentée comme un documentaire. Trucages habiles donnant une impression de vraisemblance à de pseudo-documents d'époque. Ton d'humour permanent. Fine interprétation.
Le film se présente à la façon d'un documentaire biographique évoquant une personnalité oubliée. Avec l'aide de ses collaborateurs habituels, le chef-opérateur Gordon Willis et la monteuse Susan E. Morse, Woody Allen a fait des efforts peu communs pour obtenir une impression de vraisemblance dans les pseudo-documents d'époque qu'il offre au public. Sur le plan technique, le résultat est une réussite incontestable. L'ensemble profite par ailleurs amplement de l'humour particulier de son auteur tant dans la création du personnage que dans l'évocation du contexte où il est censé avoir vécu. Des écrivains connus comme Susan Sontag, Saul Bellow et Bruno Bettelheim ont même prêté leur concours à cette aimable fable sur le conformisme et l'excentricité.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Richard Gay - Le Devoir
(...) Woody Allen nous offre sa comédie la plus originale et la plus étonnante. (...) Le résultat nous vaut un commentaire hilarant comme dans [ses] meilleurs monologues, des gags visuels comme à la meilleure époque du muet, (...) et, surtout, une grande oeuvre cinématographique façonnée à même le cinéma, (...) pour le ravissement le plus complet des passionnés du septième art. (Texte paru en 1983)
Claude Klotz - VSD
Truquages splendides, utilisation de vieilles photos, de vieux films, tout concourt à rendre parfaitement authentique le personnage le plus fictif que le cinéma nous ait offert. C'est diaboliquement habile, c'est magiquement drôle, c'est suprêmement intelligent. (Texte paru en 1983)
Théodore Louis - La Libre Belgique
(...) Zelig [est] pour nous le meilleur Woody Allen à ce jour: d'une forme cinématographique exemplaire, dans le pastiche comme dans la satire, et qui offre, en même temps, un maximum de résonances sociales, psychiques et humaines dans la double approche d'un personnage et d'une collectivité. (Texte paru en 1983)
Robert Chazal - France-Soir
Tout dans ce film est prodigieux. L'inspiration, l'esprit de satire, l'humour incessant, les gags à répétition, le talent du couple vedette et de tous les comparses, sont servis par une technique éblouissante. (...) Woody Allen et Mia Farrow (...) sont au centre de ce film d'une habileté machiavélique. (Texte paru en 1983)
Luc Perreault - La Presse
(...) ce film représente le summum de son oeuvre. (...) Allen utilise avec succès des fausses bandes d'actualité tournées avec une pellicule traitée à l'ancienne. (...) Mais, par-dessus tout, sous le biais d'un personnage imaginaire, le cinéaste s'interroge sur lui-même (...) en même temps que sur l'Amérique. (Texte paru en 1986)