Les confessions pleines d'autosatisfaction d'un homme d'affaires bien nanti. Traitement stylisé avec parties chantées. Mise en scène contrôlée. Ensemble original. Jeu faussement bonhomme de J. Rouleau.
Le film s'annonce comme une fantaisie et se présente sous la forme d'un mini-opéra ne comptant qu'un seul chanteur. Des plans-séquences d'une fausse solennité, tournés en noir et blanc, révèlent avec une ironie contrôlée divers aspects d'un personnage conçu comme une incarnation de la bonne conscience des nantis. Le résultat apparaît à tout le moins insolite sinon entièrement convaincant. Gilles Groulx poursuit là ses recherches dans l'utilisation des formes d'expression offertes par le cinéma. Le rôle central est tenu avec bonhomie par un artiste lyrique authentique.
Texte : Robert-Claude Bérubé