Aperçus sur la campagne du référendum au Québec pendant le printemps 1980 entrecoupés de commentaires tirés de l'oeuvre de Machiavel. Utilisation ingénieuse de textes classiques sur la politique. Ton cynique et engagé. Montage astucieux.
S'il offre quelques idées astucieuses de montage et une utilisation assez ingénieuse de textes classiques sur la politique, le film n'apporte rien de vraiment neuf sur le plan de la réflexion sociale. Le parti pris de l'auteur apparaît vite évident, de même que sa volonté de rire (jaune) de l'affaire plutôt que d'en pleurer. Certains effets de montage sont éclairants alors que d'autres peuvent être jugés comme des coups bas. La conclusion critique est annoncée dans le titre, mais il n'est pas sûr qu'elle soit juste ni conséquente avec la matière livrée.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Louise Cousineau - La Presse
L'inconvénient du film d'Arcand, c'est qu'il n'aborde pas le déchirement profond qui a tenaillé bien des québécois à l'époque. Ces québécois (...) à qui on demandait de choisir entre leur père et leur mère. Autre difficulté : le film dure deux heures!
Bruce Bailey - The Gazette
Filmmaker Denys Arcand (with a little help from his friends) has done a striking and memorable job or showing just how Machiavelli's maxims apply directly to the Quebec situation.
Richard Gay - Le Devoir
Le film (...) s'inscrit avec acuité et pertinence dans les débats nécessaires sur nos comportements en tant que collectivité, dans la continuité percutante du cinéma d'Arcand lui-même et dans la poursuite de courants fondamentaux de notre cinématographie national.
Louis-Guy Lemieux - Le Soleil
C'est (...) aussi une peinture impressionniste impitoyable, un peu cruelle parce que réaliste, du Québec immédiat ; le tableau est dessiné avec le pinceau de l'humour, un humour désespéré. (...) [Arcand] réinvente le cinéma politique et le documentaire engagé.
Lysiane Gagnon - La Presse
Le film abonde en montages satiriques. Dans les meilleurs des cas, c'est brillant, insolent et drôle (...) Mais la désinvolture devient moins sympathique quand des individus en font trop arbirtrairement les frais. Cette méthode héritée d'un cinéma-vérité (...) sert parfois moins la vérité que le spectacle.