Pol. 1981. Drame social de Andrzej Wajda avec Jerzy Radziwilowicz, Krystyna Janda, Marian Opania. Un animateur de télévision entreprend de faire un reportage défavorable sur un des chefs ouvriers d'un chantier naval. Habile mélange de fiction et de réalité. Mise en scène remarquable. Interprétation convaincante.
Un animateur de télévision entreprend de faire un reportage défavorable sur un des chefs ouvriers d'un chantier naval. Habile mélange de fiction et de réalité. Mise en scène remarquable. Interprétation convaincante.
Réalisé avec le concours du syndicat Solidarność, ce film d'Andrzej Wajda est en même temps une suite à son HOMME DE MARBRE et une sorte de reportage sur les récents démêlés socio-politiques en Pologne. La fiction et la réalité se confondent astucieusement en un film-fleuve animé par une passion enlevante et réalisé avec un métier consommé. Le réalisateur contrôle aussi bien les échanges intimistes que les scènes de foule et le tout s'ordonne en une fresque impressionnante en prise directe sur l'actualité. Les acteurs entrent parfaitement dans l'esprit voulu et Krystyna Janda illumine le film de sa présence radieuse.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Andrzej Wajda - Le Monde
Un film de ce genre, réalisé dans des conditions particulières, a quelque chose d'anormal, car on découvre, en le faisant, d'autres possibilités. (...) Opania (...) a donné à Winkiel, avec des moyens (...) très subtils, une existence, une importance qui n'étaient pas évidentes dans le scénario.
Théodore Louis - La Libre Belgique
Aucun film de fiction à ce jour n'avait porté témoignage encore sur une réalité aussi récente, ni aussi brûlante. (...) Par son interprétation aussi, le nouveau Wajda s'impose à l'attention et à l'admiration. (...) ces acteurs contribuent fortement au climat d'angoisse et d'oppression.
Pierre Billard - Le Point
C'est un film complexe et subtil qui résoud avec élégance un terrible problème de construction, introduit la flamme de la passion dans la sécheresse de l'Histoire, et se rattache à la continuité créatrice d'un cinéaste qui (...) voit s'épanouir pleinement la maturité de son talent.
Luc Perrault - La Presse
(...) L'HOMME DE FER n'a pas la même rigueur formelle que L'HOMME DE MARBRE. (...) Mais on ne peut balayer d'un revers de la main cette impressionnante réussite, mélange de cinéma politique, de documentaire social et de fiction traditionnelle.
Jean-Pierre Hauttecoeur - La Croix
(...) s'il doit beaucoup à l'actualité, Wajda la transcende, et son film, récit de la victoire de tout un peuple, devient notre film parce qu'il est aussi celui de l'éternel combat pour les droits de l'homme. Cela est montré avec lucidité, dignité, avec émotion et sobriété.
Louis-Guy Lemieux - Le Soleil
C'est le genre de film trop riche pour être décrit de façon juste en trois courts feuillets journalistiques. Ça se voit, ça se déguste et se digère lentement, agréablement, bellement. C'est plus qu'un chef-d'oeuvre. (...) Ce n'est pas du beau cinéma, c'est du grand cinéma.