Fr. 1981. Drame policier de Claude Miller avec Lino Ventura, Michel Serrault, Guy Marchand. La veille du nouvel an, un inspecteur de police interroge un notaire soupçonné du viol et de l'assassinat de deux fillettes. Confrontation tendue. Dialogue sarcastique. Mise en scène habile. Passionnant duel d'acteurs.
La veille du nouvel an, un inspecteur de police interroge un notaire soupçonné du viol et de l'assassinat de deux fillettes. Confrontation tendue. Dialogue sarcastique. Mise en scène habile. Passionnant duel d'acteurs.
Se trouvant dans l'incapacité financière de réaliser ses projets personnels, Claude Miller a accepté un film de commande avec des comédiens prestigieux. Il s'en tire d'ailleurs avec honneur et assurance, profitant de la limitation des décors pour créer un climat étouffant par le jeu des éclairages et des cadrages. L'intrigue se résume à une confrontation tendue, assaisonnée d'un dialogue sarcastique, avec rebondissements dramatiques à la clé. Le tout est conduit avec adresse et profite d'un intéressant duel d'acteurs.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Christian Charrière - Le Quotidien de Paris
(...) on ne [peut] s'empêcher de se demander d'où [vient] l'intensité d'un tel film qui, certes, aurait pu virer à l'ennui désastreux si deux acteurs extraordinaires (...) ne l'avaient constamment maintenu à son niveau de plus noire incandescence. (Texte paru en 1984)
Pierre Billard - Le Point
Les lumières glauques de Bruno Nuytten font briller, aux confins du décor, les clignotants (...) [du] monde extérieur. (...) Le monteur Albert Jurgenson introduit des poussées d'images subjectives fascinantes. (Texte paru en 1981)
Andrew Sarris - Village Voice
Fortunately, the performances of Ventura and Serrault are rich enough in conviction to sustain the fantastically wild leap of the denouement. Moreover, Claude Miller's direction displays a commendable sobriety at one with that of the splendid leads. (Texte paru en 1982)
Serge Daney - Libération
Ce n'est pas que [le] dialogue soit si mauvais que ça (Audiard a fait pire), c'est qu'il ne tient aucun compte des personnages. Et comme la mise-en-scène est indexée sur le dialogue, elle ne se permet aucun "jardin secret", elle illustre. (Texte paru en 1981)
Jean Collet - Études
Michel Audiard aime les dialogues qui claquent, le ping-pong théâtral sans relâche, une sorte de pugilat impitoyable. (...) Michel Serrault est bouleversant d'intelligence, de patience et d'ambiguïté. (Texte paru en 1981)
David Denby - New York Magazine
Beautifully acted, very shrewdly edited, GARDE À VUE is a Dostoevskian murder mystery that holds us to the end. (...) most of the dramatic tension is maintained through acting and cutting - unlike Lumet, for instance. (Texte paru en 1982)
Jean Mazenq - La Vie
C'est un film de dialogues (bravo, Michel Audiard), de haussements de sourcils, de mimiques, de regards, une partie de bras de fer psychologique joué à huis-clos. (...) un régal pour les admirateurs de Lino Ventura (...) et surtout Michel Serrault remarquable. (Texte paru en 1981)
Jean Lebrun - La Croix
Unité de lieu, unité de temps: Miller a tiré vers le classicisme un film que la pesanteur des conventions entraînait vers la vulgarité. Avec l'aide des monstres sacrés qu'il a su diriger (...), il a presque gagné son pari. (Texte paru en 1981)
Janet Maslin - The New York Times
GARDE À VUE could euphemistically be called a psychological thriller. It could more accurately be called a slow, claustrophobic crime melodrama with a lot of talk. (Texte paru en 1982)
Claude Baignères - Le Figaro
Depuis LA CORDE de Hitchcock, je n'ai pas gardé le souvenir d'un film qui se passe tout entier entre les quatre murs d'une même pièce. (...) C'est exactement la même performance que vient de réaliser Claude Miller. (Texte paru en 1981)
François Forestier - L'Express
(...) dans GARDE À VUE, film d'apparence dépouillée (...), Miller s'offre un luxe rare. Celui de jouer, avec une élégance implacable, au jeu des miroirs, où se reflètent, symétriquement, chausse-trapes, fausses pistes et masques. (Texte paru en 1981)