Après la mort subite de son mari, une chanteuse d'opéra tente un rapprochement avec son fils adolescent. Style emphatique. Mise en images soignée. Outrances gratuites. Interprétation sobre.
Dans cette histoire aux aspects mélodramatiques et aux passions troubles, Bernardo Bertolucci (1900) semble avoir voulu sacrifier à son goût pour l'opéra et son style emphatique. Il le fait en images souvent splendides, d'une composition soignée, et prend plaisir à révéler l'envers des décors et des êtres, mais son récit manque de vraisemblance psychologique et se perd dans des outrances gratuites. Malgré son talent, Jill Clayburgh n'a pas l'air tellement à l'aise dans son rôle de chanteuse d'opéra et n'est pas aidée par le jeu limité de son jeune partenaire.
Texte : Robert-Claude Bérubé