Un chef d'orchestre voit son autorité contestée puis réaffirmée à la suite d'un événement insolite. Réjouissante parabole politique. Détails burlesques inattendus. Interprétation nuancée.
Entre deux oeuvres d'envergure, Federido Fellini s'est permis cette pochade à l'intention de la télévision. Le réalisateur étant ce qu'il est, aucune de ses oeuvres n'est mineure et celle-ci prend vite l'allure d'une réjouissante parabole politique. Le ton de reportage apparemment objectif du début se nuance de détails burlesques inattendus et la finale prend d'étonnantes allures apocalyptiques. L'ensemble se présente comme une satire où les attitudes des personnages renvoie irrésistiblement au contexte social en Italie, ou ailleurs. Les acteurs jouent le jeu avec les nuances voulues et la bande sonore offre une des dernières compositions du regretté Nino Rota.
Texte : Robert-Claude Bérubé