Jouant avec le temps et les symboles, le film se présente comme un conte philosophique sur les transformations survenues en Italie au cours des dernières décennies. Au regard nostalgique sur la joie de vivre d'antan, en dépit de la misère, succède une vision d'un monde froid et matérialiste, en proie à divers troubles sociaux. Les deux héros traversent tout cela sans changer ni leur tenue ni leur apparence, comme des incarnations d'un esprit fantaisiste inaltérable. Plutôt discrète dans l'ensemble, la mise en scène se permet à l'occasion des tableaux colorés et vivants. Les protagonistes jouent avec bonhomie.
Texte : Robert-Claude Bérubé