Les brèves séquences que LE FOND DE L'AIR EST ROUGE consacrait à Minimata étaient terriblement efficaces, C'est là le drame : la crise "fictionne" grâce à un scénario et une mise en scène bien ficelés, elle fictionne à vide, c'est à dire qu'elle ne remplit que l'aléatoire nécessité du specaculaire.

Le cinéaste se charge de grossir les traits, de mener son récit tambour battant et de nous submerger de clichés sur la corruption politique (...). Le scénario, qui se complaît dans la banalité, est construit selon les canons les plus traditionnels d'une dramaturgie cinématographique périmée.

(...) À part quelques petits détails, PANIQUE est une mécanique qui marche parfaitement, peut-être pas dans le sens qu'on cherche à le faire croire (comme machine à suspense), mais comme un film bien construit, généreux dans ses intentions et dont le message est on ne peut peut plus clair.