Les expériences affectives d'une adolescente séjournant chez des amis de ses parents pendant ses vacances. Traitement soigné mais artificiel. Esthétisme factice. Interprétation vaporeuse.
L'oeuvre de Pierre Louÿs dont le film prétend s'inspirer n'a guère fourni que le prénom de l'héroïne. Le réalisateur David Hamilton est un photographe qui s'est rendu célèbre par des portraits d'adolescentes d'une sensualité vaporeuse. Il poursuit dans le même style avec l'aide de son chef-opérateur pour un premier long métrage où la forme compte plus que le fond. Il a créé ainsi un univers joli certes mais artificiel et compassé où rien n'apparaît vivant. Cet esthétisme factice contraint par surcroît le jeu des interprètes.
Texte : Robert-Claude Bérubé