Can. 1976. Comédie de moeurs de André Forcier avec Jean Lapointe, Jean-Pierre Bergeron, Sophie Clément. Dans un quartier populaire, pendant qu'on organise une fête pour l'usurier du coin, des adolescents complotent un assassinat. Comique grinçant. Personnages colorés. Mise en scène animée et nerveuse, malgré quelques longueurs. Interprétation naturelle.
Dans un quartier populaire, pendant qu'on organise une fête pour l'usurier du coin, des adolescents complotent un assassinat. Comique grinçant. Personnages colorés. Mise en scène animée et nerveuse, malgré quelques longueurs. Interprétation naturelle.
Si elle se présente sur un ton de truculence joviale, cette évocation d'un milieu populaire n'en contient pas moins des observations d'un réalisme atroce. Le traitement comique en apparaît progressivement grinçant et masque un parti-pris de pessimisme. La peinture du milieu se présente dans une mise en scène animée et nerveuse qui arrive à faire passer des outrances caricaturales. Les interprètes jouent avec un naturel étonnant et Jean-Pierre Bergeron se révèle excellent comédien dans le rôle de Julien.
Texte : Robert-Claude Bérubé
R. Barkau - Le Progrès
Le drame se mêle à la dérision, à la bouffonnerie et à la méchanceté avec une bonne humeur tout aussi "réaliste". On pourrait reprocher à André Forcier d'avoir le récit un peu brouillon et de ne pas cultiver la délicatesse de trait.
Claire Devarrieux - Le Monde
Parfois cynique, réaliste à des moments perdus, André Forcier a surtout réservé ses efforts pour un adolescent malheureux et deux enfants beaux et violents, qui sont les seules forces de la nature dans cette comédie des médiocres.
Claude Daigneault - Le Soleil
L'EAU CHAUDE, L'EAU FRETTE est un film à personnages dont l'identité s'établit en fonction d'un registre de sentiments avec aux extrémités la cruauté ou la naïveté, chacun possédant les caractéristiques avec plus ou moins de force.
Michel Marmin - Le Figaro
Quelques silhouettes pittoresques nous arrachent, çà et là, un sourire. Mais c'est une grimace de scepticisme et de dégoût que nous inspirent les exhibitions amoureuses des affreux garnements de L'EAU CHAUDE, L'EAU FRETTE...
Anne De Gaspéri - Le Quotidien de Paris
L'EAU CHAUDE, L'EAU FRETTE est une boutade qui indique bien le ton de ce film canadien, une farce mi-figue mi-raisin dirait-on par ici, où les chauds et froids sont astucieusement dosés pour mettre en relief un point ou l'autre du tableau. Et c'est un tableau bien vivant qui se déroule sous nos yeux.