Il semblerait que l'on ait voulu réaliser là un CABARET à l'italienne en offrant un tableau léché d'une société décadente avec en arrière-plan des échos de la montée du fascisme. La mise en scène apparaît cependant plus maniérée qu'efficace et les conflits sentimentaux qui nourrissent l'intrigue ne sont pas d'un intérêt passionnant. Il en résulte un film qui s'inscrit lourdement dans une certaine tradition formaliste du cinéma italien. La photographie est soignée, les décors sont somptueux mais l'esprit n'y est pas. Les interprètes posent plus qu'ils ne jouent.
Texte : Robert-Claude Bérubé