Le film est non seulement pénible à cause de sa structure invertébrée mais aussi à cause de son atonalité dramatique. Jutra est incapable de créer (...) des tensions dramatiques à l'intérieur d'une séquence. (...) À la sécheresse cinématographique de l'entreprise, il fait ajouter le ton théâtral de Monique Miller.

POUR LE MEILLEUR ET POUR LE PIRE se stratifie donc de manières bien précises. C'est une journée, sur laquelle va venir se superposer une année avec ses quatre saisons, et là-dessus on découvrira quinze ans de la vie d'un couple en filigrane que traverse un enfant.

"Pour un cinéphile comme moi, la comédie musicale fait partie de la vie. Les personnages rêvent de ça; et un jour, ils se mettent à le faire. C'est peut-être quétaine ce qu'ils font, mais c'est juste à leur dimension. (...) Je pensais (...) qu'il fallait lui donner une dimension magique, une ouverture sur l'imaginaire."

To balance the ugliness of what's happening between the two characters, and to show how even they couldn't face such truths on an ordinary level, Jutra switches to musical comedy. The couple lovingly dances around the livingroom, parodying Ginger Rodgers and Fred Astaire.

Voilà un film qui consacre la réputation de Jutra comme un être imaginatif, capable d'être soi jusqu'au bout de l'irrationnel. Il a non seulement un sens sur de la direction des comédiens, mais il joue lui-même avec une vérité ahurissante.

Jutra s'est servi d'ellipses pour faire comprendre que cette journée renferme en fait toute la vie d'un couple. (...) À mesure que le temps du film avance, les saisons se succèdent, passant alternativement du printemps jusqu'à l'hiver.

(...) malgré le sujet évocateur de SCÈNES DE LA VIE CONJUGALE, le dernier-né de Jutra n'est pas sans pouvoir de séduction et s'avère techniquement parlant irréprochable. (...) C'est le réalisateur lui-même et Monique Miller qui incarnent le mari et la femme dont les disputes, les ennuis, les rêves, (...) débouchent, tant sur le pathétique que le rire.