S'attaquant à la fois à la société capitaliste et à l'idéal socialiste, le cinéaste yougoslave Dusan Makavejev développe des phantasmes abracadabrants où il semble vouloir dépasser les limites de la provocation. Il a oublié cependant d'utiliser dans cette nouvelle entreprise les astuces de montage dont il avait fait montre dans ses films antérieurs et se contente de plates juxtapositions. La bizarrerie des décors et l'hystérie du mouvement constituent l'essentiel des efforts de mise en scène. Tout cela apparaît plus prétentieux que significatif.
Texte : Robert-Claude Bérubé