Un professeur endetté par sa passion pour le jeu est poussé par ses créanciers à des actions malhonnêtes. Évocation juste du milieu. Mise en scène souple et précise. Interprétation convaincante de J. Caan.
Pour son premier film tourné aux États-Unis, Karel Reisz (THE LOVES OF ISADORA) a choisi d'étudier la psychologie d'un joueur hanté par la fascination de l'échec. Il a bien rendu cette fièvre qui pousse le personnage à sacrifier son honneur et ses attachements à sa passion. Interprété avec talent par James Caan et bien situé dans le milieu où il évolue, l'homme acquiert une présence convaincante et suscite l'intérêt même dans ses réactions les plus excessives. La mise en scène est souple et précise et la trame sonore utilise de façon judicieuse certains thèmes d'une symphonie de Mahler.
Texte : Robert-Claude Bérubé