Fr. 1974. Drame psychologique de Maurice Pialat avec Philippe Léotard, Hubert Deschamps, Monique Mélinand. Une femme atteinte du cancer et n'ayant plus que quelques mois à vivre est ramenée chez elle pour y mourir, entourée de ses proches. Approche sans faux-fuyants du thème de la mort. Style dépouillé et austère. Rythme lent. Montage elliptique. Climat de méditation douloureuse. Interprétation juste et retenue.
Une femme atteinte du cancer et n'ayant plus que quelques mois à vivre est ramenée chez elle pour y mourir, entourée de ses proches. Approche sans faux-fuyants du thème de la mort. Style dépouillé et austère. Rythme lent. Montage elliptique. Climat de méditation douloureuse. Interprétation juste et retenue.
Le réalisateur Maurice Pialat (L'ENFANCE NUE) aborde sans faux-fuyants le difficile et pénible sujet de la mort dans un style dépouillé et austère, étudiant surtout les réactions de la famille d'une agonisante. Pour prenant qu'il soit, le récit évite une dramatisation inutile et présente des bribes de la vie quotidienne des gens mis en scène, sans cacher certaines petitesses égoïstes qui les font apparaître plus pitoyables. Un rythme lent et un montage souvent elliptique contribuent à un climat de méditation douloureuse. Les interprètes jouent avec justesse et retenue.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Jacques Siclier - Télérama
Le film (...) montre l'agonie (...) d'une femme, sans métapysique et sans point de vue moral, sans critique sociale. (...) un grand film noir, désespéré, mis en scène en plans-séquences très denses [qui] a fait peur, par cette présence physique de la mort que l'on refuse de voir.
(Texte paru en 1981)
Henry Moret - Écran
Insistance sans complaisance, vérité sans naturalisme, pathétique sans sentimentalisme, Pialat navigue entre les écueils avec une confrondante maîtrise. Qui oserait (...) ce plan fixe de huit minutes sur Monique et son fils silencieux écoutant du Mozart?
(Texte paru en 1974)
Charles Bechtold - Cinématographe
Pialat est (...) conscient de l'ouverture et de l'aération nécessaire à son écriture: il intercale alors des scènes d'extérieur qui se passent le plus souvent à l'intérieur (...). Mais cela n'est pas suffisant pour gommer le parti pris de lenteur (...). Cela ne retire en rien la puissance et la beauté de ce film.
(Texte paru en 1974)
Olivier Eyquem - Positif
La vocation de chroniqueur de Pialat s'affirme ici de manière triple puisqu'il nous offre une chronique à la fois provinciale, sociale et familiale (cette dernière l'emportant sur les autres et les résumant).
(Texte paru en 1974)
Mosk - Variety
Maurice Pialat has made a film about a woman of 50 dying of cancer, without sentimentalising, heart tugs, or philosophising. (...) With this film he reveals himself to be one of the most private, personal and gifted filmmakers on the local scene.
(Texte paru en 1974)
Gilles Jacob - L'Express
Un monstre? Jamais de la vie. Un pauvre bougre désemparé pour qui l'essentiel, c'est de tenir le coup. Et qu'incarne, dans sa vérité nue, Hubert Deschamps, éternel second rôle, ici l'égal des grands par l'émotion qu'il exprime, ressent et parvient à transmettre.
(Texte paru en 1974)
Pierre Scipion - Cure Dent
Et c'est justement l'exagération de leur paresse et de leur sensualité qui fait surgir un climat d'érotisme suffocant. L'érotisme même de la mort, qui n'a peut-être jamais été traduit aussi fortement au cinéma.
(Texte paru en 1974)
Jean-Louis Bory - Le Nouvel Observateur
Soutenu par le jeu d'excellents comédiens, (...) Maurice Pialat, grâce à une multitude de petits faits vrais, nous donne à voir de petites vies qu'il regarde avec une lucidité sans complaisance (...). Film sévère, film terrible. Et, pourtant, il y flotte un certain sourire.
(Texte paru en 1974)
Guy Braucourt - Les Nouvelles Littéraires
Quel terrible film que celui de (...) Pialat! Parce qu'il nous révèle à nous-mêmes tels que nous sommes, sans concessions (...). Parce que ce film coup de poing est impitoyable comme la vie. Parce que l'art ici n'est plus qu'un cri venant déchirer l'écran de notre indifférence inconsciente.
(Texte paru en 1974)
Par : H F,
La lente agonie en direct d'une femme, sous les yeux impuissants de son mari et de son fils, deux êtres médiocres mais non dénués d'humanité maladroite.
J'attribue à ce film la Cote