L'oeuvre romantique du baron de la Motte-Fouqué, écrite au début du XIXe siècle, a inspiré à Jean Giraudoux une pièce joliment poétique. La transposition qu'en fait Rolf Thiele à la période contemporaine n'a pas des résultats aussi heureux. Non que le climat poétique ne soit pas recherché, mais on s'y efforce par des moyens lourds et artificiels qui évacuent presque le charme de la légende. Les trucages photographiques sont trop apparents et l'ensemble s'avère plus prétentieux que réussi. C'est dommage car la protagoniste est vraiment charmante et joue la naïveté avec finesse.
Texte : Robert-Claude Bérubé