Une jeune fille venue à Montréal pour retrouver son père est exploitée par un tenancier de cabaret. Diffus mais soigné. Mise en scène vigoureuse et inventive. Personnages bien campés.
Gilles Carle ne se préoccupe guère de donner une construction dramatique stricte à ses films, préférant enchaîner des épisodes qui lui apparaissent significatifs. Le procédé est dangereux et son film y perd en intensité car certaines parties s'allongent au détriment de l'ensemble. La mise en scène n'en est pas moins vigoureuse et inventive et les interprètes campent pour la plupart des personnages bien vivants.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Georges-Hébert Germain - La Presse
Des images, des paysages, des personnages très beaux, reconstruits, récupérés par un cinéaste qui les aime et les connaît bien. (...) les acteurs sont extraordinairement bons. Carole Laure (...) est belle comme une déesse western qui fait le dur apprentissage de la vie dans un bar topless.
(Texte paru en 1973)
Jean Rochereau - La Croix
Le cinéaste y manifeste moins d'originalité que dans LES MÂLES (...) mais y cultive les mêmes défauts: goût exagéré du bizarre, de l'excentrique; nature brouillonne de personnages marginaux. (...) Le film (...) se voit sans passion, mi-ennui, mi-sympathique, et s'oublie tout aussitôt.
(Texte paru en 1973)
Guy Tessière - L'Aurore
Petite déception avec LA MORT D'UN BÛCHERON. (...) dommage car les interprètes sont étonnants, à commencer par Marcel Sabourin et à finir par Donald Pilon en passant par la direction de Carole Laure dont Gilles Carle nous permet de savourer l'intégrale beauté.
(Texte paru en 1973)
Geoffrey James - Time
As the improbably named Marie Chapdeleine, the beautiful Carole Laure moves through several roles, (...) only to be exploited in them all. The film is constantly darting off into Fellini-like sideshows. LA MORT is immeasurably enriched by the presence of Willie Lamothe.
(Texte paru en 1973)
Gilles Carle - Le Monde
"J'ai voulu traiter cette petite civilisation locale comme le western raconte le monde du bétail et comme le blues chante le coton. (...) On m'a reproché le manque d'unité de mon récit - les cassures que je lui ai imposées, - mais je crois que la maladresse parle davantage."
(Texte paru en 1973)
Henry Rabine - La Croix
Le réalisateur a sûrement voulu, en choisissant cette flore et cette faune, nous montrer un Canada français différent de celui, plus bucolique, sinon plus idyllique, que nous [connaissons]. Mais Gilles Carle, avec ce "Montreal by night", tombe du même coup dans les poncifs du cinéma international.
(Texte paru en 1973)
Dane Lanken - The Gazette
This film (...) is undoubtedly Carle's best work to date. His script (...) is his wittiest so far. (...) The cast, combining six of Quebec's foremost performers, (...) is extraordinary. Carle has a way of fitting his caracters around the performers' personalities that ensures excellent portrayals.
(Texte paru en 1973)
Robert-Guy Scully - Le Devoir
Carle a le sens du spectacle, il met dans son sac des vedettes aussi différentes que Willie Lamothe et Marcel Sabourin, Denise Filiatrault et Pauline Julien, brasse ça au miel de sa découverte Carole Laure, et nous sort un "show". (...) Il est clair qu'il a trouvé là une façon de vendre son produit et de faire son oeuvre en même temps.
(Texte paru en 1973)
Maurice Desjardins - Le Journal de Montréal
Carle a fait lui-même la distribution. Le choix judicieux de ses interprètes n'est pas le moindre de ses talents. (...) Le dialogue est tellement proche de la vérité québécoise qu'on ne l'entend pas. Les "sacres" de Willie Lamothe et de Denise Filiatrault ne sont pas déplacés. Ils n'arrivent pas inopinément.
(Texte paru en 1973)
Robert Lévesque - Québec Presse
[C']est d'une écriture franche, directe, d'un traitement sans trop de bavures. Il confirme avec éclat le style qu'a imposé Gilles Carle. Carle est un cinéaste, et un cinéaste important. (...) Il a choisi la "fable" comme forme et l'alliage violence - tendresse comme moteur.
(Texte paru en 1973)