Une riche héritière s'amuse à dégrader les hommes qu'elle choisit comme amants. Transposition factice d'un thème classique. Décors élégants. Mise en scène habile. Interprétation artificielle.
En féminisant le mythe de Don Juan, Roger Vadim a cédé à une fausse bonne idée et son scénariste Jean Cau apparaît moins inspiré que Molière. Des décors élégants et soignés et une mise en scène habile n'arrivent pas à donner le change sur le vide de la transposition. Avec Maurice Ronet en lieu et place de la statue du commandeur, la destinée tragique de l'héroïne apparaît plutôt mince. Brigitte Bardot n'a d'ailleurs pas la maîtrise voulue pour rendre convaincant un tel personnage.
Texte : Robert-Claude Bérubé