On peut se surprendre de la lourdeur avec laquelle Jerzy Skolimovski a adapté le roman de Nabokov, car le jeune réalisateur avait jusqu'à maintenant fait preuve de plus de mordant et de fantaisie dans ses tableaux satiriques de certains complexes contemporains. 11 apparaît ici comme étouffé par le luxe des moyens mis à sa disposition et son comique en devient plus grinçant qu'efficace, plus vulgaire que caricatural. Reste que les interprètes tirent avec honneur leur épingle du jeu.
Texte : Robert-Claude Bérubé