Dans une adaptation particulièrement soignée sur le plan visuel, Patroni Griffi s'en est tenu aux arêtes essentielles du drame élizabéthain de John Ford, s'efforçant de transcender l'audace du sujet par la beauté et la dignité du traitement. Une nette stylisation domine la conception des décors et les mouvements des acteurs sont contrôlés comme les éléments d'un ballet. Ce que le film perd en spontanéité, il le gagne en compositions picturales où domine le goût de l'étrange et de la démesure.
Texte : Robert-Claude Bérubé