Deuxième film tourné par Werner Herzog, cette histoire bizarre peuplée entièrement de nains manifeste à l'envie le goût de l'absurde et du grotesque de son jeune réalisateur. Dénuée de toute progression logique, l'intrigue tourne en rond; comme l'auto mise en marche par les personnages au cours d'une séquence éloquente. Mais à l'intérieur de cet apparent désÅ“uvrement s'inscrivent divers incidents composant comme un microcosme dérisoire représentatif de la vanité d'entreprises contestataires. Cette satire grinçante se complaît dans l'hermétisme et la gratuité.
Texte : Robert-Claude Bérubé