Commencé dans un style d'observation réaliste de la condition pénible des gagne-petit, le film verse brusquement en son milieu dans une évocation onirique dont les éléments apparaissent souvent artificiels et peu cohérents surtout lorsqu'ils viennent illustrer les visions du subconscient de l'enfant. Ce parti-pris de surréalisme dans le développement des thèmes abordés gâte l'impact du point de départ et nuit à l'unité du film. C'est dommage car il y avait là une prise de conscience valable de tout un monde québécois qui jusqu'ici avait eu peu de chance d'être entendu.
Texte : Robert-Claude Bérubé