Un commissaire de police tend un piège à l'assassin d'un de ses inspecteurs. Du travail de confection habile et efficace. Suspense soutenu. J. Gabin égal à lui-même.
Georges Lautner continue d'affirmer ses qualités dans le domaine du film commercial. Sans être totalement absent, l'humour n'est pas aussi accentué ici que dans ses oeuvres précédentes, mais le rythme est toujours aussi nerveux. C'est du travail de confection, certes, construit en bonne partie pour mettre Jean Gabin en vedette, mais c'est aussi du travail efficace. On en vient à oublier que le scénario est fondé sur une situation forcée et n'est pas exempt de confusion.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Emmanuel Cocke - Le Petit Journal
Les dialogues d'Audiard sont moches. (...) Ce film correspond à ce qu'il y a de plus bas, de plus médiocre dans le cinéma français. C'est un mauvais film policier pas différent des autres, sinon grâce à Gainsbourg. Quant aux tics de Gabin, ils n'ont jamais changé.
(Texte paru en 1969)
Auteur inconnu - La Libre Belgique
Techniquement, le film est sans faille. Séquences brèves, découpage précis, mouvements de caméra rapides, recherche du détail visuel: la mise en scène de Lautner ne doit rien envier à celle des meilleurs artisans hollywoodiens. Ce qui manque à ce film, (...) c'est (...) la chaleur de la vie et la qualité d'un style. Tout y est conventionnel.
(Texte paru en 1968)
Mosk - Variety
Gabin does his controlled anger scenes with his brio. (...) Direction is glib and does not quite strike the balance of proper outlook to give this either an action enveloppe or a more probing feel for motives and police work.
(Texte paru en 1968)
A. M. - Le Film Français
Lautner, (...) servi par l'écrasante personnalité de Jean Gabin et le pittoresque dialogue "en situation" de Michel Audiard, donne des personnages et du climat une représentation qui sonne juste. (...) À signaler enfin la musique étrange - et absolument envoûtante - de Serge Gainsbourg.
(Texte paru en 1968)
Claude Fachard - Le Pélerin
Cette histoire peu orthodoxe, où les policiers se transforment en héros de la "série noire", ne décevra pas les admirateurs de Jean Gabin. Dans un rôle taillé à ses mesures, dialogué en langue verte selon ses goûts, il interprète les dieux vengeurs en décontracté.
(Texte paru en 1968)