Fr. 1968. Comédie dramatique de François Truffaut avec Jean-Pierre Léaud, Claude Jade, Delphine Seyrig. Après son service militaire, un jeune homme retrouve son amie et doit se chercher un emploi. Même héros que dans "Les 400 Coups". Sens du détail expressif. Réalisation dégagée et efficace. Notations humoristiques. Interprétation juste.
Après son service militaire, un jeune homme retrouve son amie et doit se chercher un emploi. Même héros que dans "Les 400 Coups". Sens du détail expressif. Réalisation dégagée et efficace. Notations humoristiques. Interprétation juste.
En même temps que son héros des 400 COUPS, c'est toute l'atmosphère spontanée et tendre de son premier film que François Truffaut retrouve dans BAISERS VOLÉS. Il y a là beaucoup de sensibilité exprimée avec une belle délicatesse de touche. La mise en scène manifeste une maîtrise constante de l'art de la demi-teinte tant dans la direction des acteurs et la peinture des sentiments que dans l'utilisation de la couleur.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Henry Rabine - La Croix
Le portrait a des douceurs déchirantes, que rehausse, ça et là, un (...) humour à vif (...) qui renvoie très vite à cette tristesse où le film tout entier trouve son univers d'élection. Son âme. Cette âme-là est celle de Truffaut lui-même, qui se livre [ici] (...) à un autoportrait à la fois pudique et sans dissimulation.
(Texte paru en 1968)
Patrick Straram - Le Magazine MacLean
(...) avec ce clin d'oeil à toute une poésie populaire unique de Charles Trénet aujourd'hui bien défunte, (...) parce que le naturel et la sensibilité lucide de Truffaut et de Léaud sont d'une justesse qui bouleverse, BAISERS VOLÉS pourrait bien être l'un des meilleurs films européens (...) de cette année.
(Texte paru en 1968)
René Homier-Roy - Le Petit Journal
Avec un humour délicieux, avec une délicatesse rare, Truffaut raconte l'apprentissage d'Antoine-Léaud, que le jeune comédien interprète avec un rare bonheur. (...) [Léaud] donne au personnage d'Antoine une vérité extraordinaire. Le reste de la distribution est (...) à la hauteur de la vedette du film.
(Texte paru en 1968)
Martin Malina - The Montreal Star
The film is low-keyed and realistic in the style of LA PEAU DOUCE. It's true that it doesn't always capitalize on the comic potential of certain situations, but then keeping one on the verge of laughter can sometimes be more effective than opening the dykes and letting the guffaws flood in.
(Texte paru en 1968)
Jean-Louis Bory - Le Nouvel Observateur
J'ai souvent parlé (...) du tact avec lequel Truffaut considérait un enfant. Ce tact-là, il sait l'étendre non seulement à son adolescent, cet Antoine Doinel qu'il chérit comme un autre lui-même, mais à tous ses bonshommes. (...) Il a le chic pour (...) saisir quelqu'un, le camper (...) et le laisser vivre.
(Texte paru en 1968)
Tony Vellela - Motion Picture Herald
STOLEN KISSES combines several elements in a masterly manner, including the photography of Denys Clerval, the direction of Truffaut, the clever performances and the slice-of-life story that will evoke identification from anyone under 25.
(Texte paru en 1969)
Luc Perrault - La Presse
(...) c'est le film d'un homme qui n'a rien oublié de ses jeunes années et qui nous les restitue à travers le prisme de la mémoire et de l'humour. C'est l'histoire triste et comique d'un homme dont l'enfance fut souvent triste, mais qui a trouvé dans le cinéma un moyen de se réaliser pleinement.
(Texte paru en 1968)
Joseph Morgenstern - Newsweek
Unlike THE GRADUATE's Mrs. Robinson, (...) Antoine's older woman, Madame Tabard, is sweet, tender, subtle, beautiful, gentle. (...) She is elegantly played by Delphine Seyrig (...) and when she turns on the charm in her big seduction scene, there's nothing that Antoine - or we - can do to resist her.
(Texte paru en 1969)
Madeleine Garrigou-Lagrange - Témoignage Chrétien
Les silhouettes de second plan, (...) ces bonshommes grotesques, cocasses ou ridicules, croqués à petits coups d'un crayon vif et blagueur, parfois cruel, ne sont pas ici à titre d'utilités. Aucun être humain, pour Truffaut, ne saurait se réduire à une utilité et sur aucun il ne pose un regard indifférent. Ils sont là (..) à titre d'humanité.
(Texte paru en 1968)
Pierre Billard - L'Express
François Truffaut a trouvé son double en ce jeune homme blême [Jean-Pierre Léaud], aux cheveux longs et au regard triste. Ces deux anciens enfants terribles ont associé leurs souvenirs pour créer cette complainte des mal-aimés.
(Texte paru en 1968)
Jean Collet - Signes du Temps
(...) BAISERS VOLÉS [est] une suite de numéros d'acteurs. Jean-Pierre Léaud y rencontre beaucoup de gens et chacun, à son tour, vient au premier plan puis disparaît. J'aime beaucoup cette manière de travailler qui rappelle Renoir. Elle montre à la fois l'ampleur et la fragilité des êtres.
(Texte paru en 1968)