Fr. 1968. Drame policier de Jean Herman avec Alain Delon, Charles Bronson, Olga Georges-Picot. Un médecin accepte de remettre clandestinement dans le coffre-fort d'une importante société les titres qu'une jeune femme a détournés. Scénario bien construit. Une certaine recherche de l'effet. Éléments psychologiques intéressants. Réalisation sûre. Interprétation solide.
Un médecin accepte de remettre clandestinement dans le coffre-fort d'une importante société les titres qu'une jeune femme a détournés. Scénario bien construit. Une certaine recherche de l'effet. Éléments psychologiques intéressants. Réalisation sûre. Interprétation solide.
Le scénariste, Sébastien Japrisot, et le metteur en scène, Jean Herman, ont su donner à ce film policier un cachet bien personnel. Malgré un ton quelque peu littéraire et une certaine recherche de l'effet, le récit, mis à part un épilogue assez tarabiscoté, est bien construit et l'analyse des caractères ne manque pas d'éléments psychologiques intéressants. La réalisation dénote un talent sûr et la direction des interprètes est à souligner.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Joël Magny - Cinéma
C'est la sempiternelle histoire de hold-up compliquée des habituelles relations d'amitié virile entre Bronson et Delon, avec ce que cela suppose de misogynie assumée. Tout cela est teinté de nostalgie (entre Melville et Schoendorffer) pour l'Indo ou l'Algérie, les commandos et les fortes têtes.
(Texte paru en 1979)
Jacques Siclier - Télérama
Les thèmes de l'amitié virile, du "contrat d'honneur" à respecter, (...) sont bien portés par Alain Delon et Charles Bronson, tandis que la mise en scène de Jean Herman se fait (...) précise. (...) Mais le suspense se dénoue dans une explosion de misogynie dont Olga Georges-Picot - (...) insignifiante (...) - [fait] les frais.
(Texte paru en 1979)
François Chevassu - Image et Son
Le scénario est bien monté malgré ses invraisemblances, la mise en scène soignée, la direction d'acteurs sûre, mais tout cela manque par trop d'imprévu. (...) c'est du bon exercice de style - ni déshonorant, ni passionnant, - sur un thème par trop connu.
(Texte paru en 1968)
Jean De Bongnie - Amis du Film et de la Télévision
Sébastien Japrisot (...) confirme qu'il a l'art d'imbriquer l'action et la psychologie et qu'il a le sens des surprises et chutes dans le récit. Mais le film de Jean Herman s'étend trop sur un suspense d'action pure. (...) En outre, quelques invraisemblances déparent une mise en scène (...) solide, minutieuse.
(Texte paru en 1968)
Mosk - Variety
Director Jean Herman has given this a glossy surface and okay action segs, but not the sharp pitch and suspense it needed. Script is a bit too labored with gimmicks and character tics to overcome the short comings. (...) it is technically good and with fine tints and production dress.
(Texte paru en 1968)
P.A. B. - Le Film Français
L'action se développe en vase clos, avec une rare intensité humaine et dramatique. Malgré le réalisme de l'action, le film reste presque lyrique, d'une belle tenue dramatique, d'une indéniable logique. La double interprétation parfaite d'Alain Delon et de Charles bronson donne tout son poids à cette réalisation de grande classe.
(Texte paru en 1968)
Véra Volmarie - Livres et Lectures
(...) Sébastien Japrisot a écrit un scénario "policier" qui en vaut d'autres et qui a de plus le mérite de chanter les beautés d'une amitié entre deux hommes que rien n'aurait dû rapprocher. (...) Hélas! Jean Herman confond angle de prise de vues avec action, et action avec agitation. On plaint les comédiens.
(Texte paru en 1968)
Pierre Mazars - Le Figaro Littéraire
(...) c'est (...) la direction des acteurs qui l'emporte parmi les qualités du film. (...) Japrisot a conçu un scénario d'une complication un peu intellectuelle. (...) [Il] ressemble à ces parfaites constructions mathématiques d'un prototype qui ne pourra jamais voler. (...) La mise en scène juxtapose de jolis exercices fignolés.
(Texte paru en 1968)
Pierre Billard - L'Express
Jean Herman (...) a réglé avec efficacité le face à face cruel et feutré d'Alain Delon et Charles Bronson: deux fauves égarés dans la jungle climatisée de la haute finance. (...) Écrit directement pour le cinéma, (...) ADIEU L'AMI prouve que Sébastien Japrisot sait s'adapter aux diverses formes de récit sans rien perdre de sa personnalité.
(Texte paru en 1968)