Godard a atteint dans ce film le degré zéro de la recherche cinématographique. Le dialogue permanent de ses deux personnages s'accompagne d'un collage d'images disparates où le spectateur doit trouver son bien. Le texte s'interrompt parfois ou se fait inaudible, l'écran s'obscurcit pour un hommage momentané à un peuple opprimé. Tout cela ne manque pas d'être irritant par moments, mais il est quand même intéressant de suivre les méandres de cette démarche intellectuelle originale.
Texte : Robert-Claude Bérubé