Présenté à Cannes en 1966, ce film fit connaître Jancso à la critique internationale et assura le départ de sa réputation. A bon droit d'ailleurs, car il s'agit là d'une oeuvre impressionnante aux images remarquablement composées. Le goût de la mise en scène y prend d'ailleurs le pas sur le récit qui n'est pas des plus faciles à suivre. L'ensemble apparaît à la fois austère et vigoureux, composé en plans-séquences où une caméra mobile observe les mouvements savamment contrôlés des personnages. Une interprétation d'une grande sobriété ajoute à la tension dramatique.
Texte : Robert-Claude Bérubé