Can. 1963. Drame psychologique de Claude Jutra avec Claude Jutra, Johanne Harelle, Victor Désy. La liaison d'un jeune homme de bonne famille avec un mannequin de race noire. Du cinéma à la première personne. Mélange de rêve et de réalité. Recherche d'effets insolites. Réalisation rugueuse. Interprétation naturelle. Oeuvre fondatrice du cinéma de fiction québécois.
La liaison d'un jeune homme de bonne famille avec un mannequin de race noire. Du cinéma à la première personne. Mélange de rêve et de réalité. Recherche d'effets insolites. Réalisation rugueuse. Interprétation naturelle. Oeuvre fondatrice du cinéma de fiction québécois.
Le sujet du film est plutôt mince et conventionnel; aussi l'auteur s'est-il efforcé de l'exprimer en termes originaux et proprement cinématographiques. Claude Jutra mêle l'imagination de son héros à la réalité qu'il vit et cette interpénétration constante des deux plans se présente sans transitions, ce qui crée une certaine confusion. Une recherche indisciplinée d'effets insolites ne laisse pas d'être agaçante et la photographie est trop uniformément sombre. Johanne Harelle a beaucoup de présence. (À l'origine, l'appréciation de ce film correspondait à une cote de (5), d'où la non-conformité du texte avec la cote actuelle)
Texte : Robert-Claude Bérubé
Cynthia Kelly - Star Weekly
TAKE IT ALL to the rest of us. It's ironical and intensely annoying that one of Canada's best feature film will be shown only another countries.
(Texte paru en 1964)
Alain Pontaut - La Presse
Facture élégante, souple très personnelle. Tout ce travail technique est, redisons le, d'une grande allure, même s'il contribue à mettre mieux en évidence l'absence de poids de ce que l'on nous conte.
(Texte paru en 1964)
Jean Basile - Le Devoir
À TOUT PRENDRE est à ce point riche, même trop riche, que nous ne pouvons qu'attendre que Claude Jutra se libère. En effet, on le sent encore prisonnier de lui-même, prisonnier aussi des autres.
(Texte paru en 1963)
Pierre Chaloult - La Patrie
Reste que je ne comprends pas pourquoi on a collé à cette réalisation un dialogue en dessous de tout (...). Un dialogue qui est un ramassis de farces plates, de calembours, (...) de plaisanteries presque toutes du dernier mauvais goût, le tout de nature à faire rugir un organisateur de l'Union nationale.
(Texte paru en 1964)