Ce film, où Jean Rouch exploite une fois de plus, et non sans une certaine aisance, la formule du cinéma vérité, n'ajoute rien à ses expériences précédentes. L'ensemble se résume en une suite de déambulations monotones et de conversations banales d'où émergent quelques belles images à travers des effets de caméra souvent gratuits. La formule de l'auteur est sans doute valable; elle y gagnerait cependant à être exploitée de façon plus judicieuse. Les interprètes ne manquent pas de naturel, m'ais l'improvisation du dialogue engendre chez eux un certain malaise.
Texte : Robert-Claude Bérubé