Un homme s'éprend d'une jeune fille qui attend le retour de celui qu'elle aime. Climat poétique. Mise en scène brillamment stylisée. Interprétation nuancée.
Le quartier et les rues où évoluent les personnages sont un décor de studio, mais l'artificialité qui en découle, loin de nuire à la beauté du film, en accentue l'envoûtement. Maître de sa caméra et de ses éclairages, Luchino Visconti a créé autour de l'histoire qu'il raconte un climat d'irréalité et de poésie qui ne manque pas de charme. Le jeu nuancé de Marcello Mastroianni corrige le léger cabotinage de Maria Schell dont le visage mobile passe trop rapidement du rire aux larmes.
Patrick Straram - L'Écran
Si le scénario (...) est d'une simplicité telle qu'un enfant peut le comprendre, la mise en scène de Luchino Visconti est d'une complexité exemplaire, une complexité telle qu'une première vision désoriente autant qu'elle... saisit (...) et qu'après une seconde vision, on sait avoir vu un film remarquable.
(Texte paru en 1961)