Un homme tente de découvrir ceux qui ont armé les Indiens responsables de la mort de son frère. Film vigoureux aux allures de tragédie. Utilisation habile des paysages. Jeu solide de J. Stewart.
Ce western vigoureux aux allures de tragédie est une des meilleures oeuvres du metteur en scène de talent qu'est Anthony Mann. Il faut surtout souligner l'utilisation remarquable du cinémascope et l'interprétation excellente de James Stewart.
Jean-Loup Bourget - Positif
Clairement situé dans son cadre mythique, géographique et historique, L'HOMME DE LA PLAINE fait appel à des schémas dramatiques ou à des archétypes empruntés à la tragédie grecque ou shakespearienne, chers à Mann et à son scénariste Philip Yordan. Tandis que la veine «shakespearienne» se donnera libre cours dans L'HOMME DE L'OUEST, L'HOMME DE LA PLAINE constitue (...) «un libre remake d'Oedipe roi».
(Texte paru en 2005)
André Moreau - Télérama
Moins truculent que LES AFFAMEURS, moins tragique que L'Appât ou WINCHESTER 73, L'HOMME DE LA PLAINE a la fausse nonchalence des grands westerns. Derrière chaque plan, on sent la présence d'Anthony Mann, dans sa manière de filmer en cinémascope, comme dans celle de diriger James Stewart. La banale histoire de vengeance, qui est à la base du film, devient vite une parabole sur la violence, une réflexion sur ce vieil Ouest américain dont Anthony Mann fut un des plus grands peintres...
(Texte paru en 1977)
André Bazin - Cahiers du Cinéma
Dans la plupart des westerns et même des meilleurs, ceux de Ford par exemple, le paysage est un cadre expressionniste où viennent s'inscrire les trajectoires humaines. Chez Anthony Mann, c'est un milieu. L'air même ne s'y sépare pas de la terre et de l'eau. Comme Cézanne qui le voulait peindre, Anthony mann veut nous faire sentir l'espace aérien non comme un contenant géométrique, un vide de l'horizon à l'horizon, mais comme la qualité concrète de l'espace. Quand sa caméra panoramique, elle respire. D'où l'usage si remarquable du Cinémascope.
(Texte paru en 1956)