Tout en sacrifiant aux normes du cinéma populaire mexicain, Bunuel est arrivé à s'exprimer de façon personnelle dans ce film où l'humour bon enfant cache une certaine amertume dans l'observation de la condition humaine. Pour le héros naïf, le voyage en autocar prend l'aspect d'une initiation aux diverses étapes de la vie et un rêve d'allure surréaliste s'insère même en cours de route. II s'agit d'une oeuvre mineure sans doute, mais bien caractéristique des tendances de l'auteur. L'interprétation laisse pourtant à désirer.
Texte : Robert-Claude Bérubé