Le capitaine d'un petit navire dont l'épouse est malade s'éprend d'une autre femme. Scénario écrit par Jacques Prévert. Souci du détail. Technique discrète. Bonne composition de J. Gabin.
Le scénario de Jacques Prévert d'après un roman de Roger Vercel, assez laborieux dans les débuts, manque d'unité dans l'ensemble. Car il n'y a pas de synthèse entre le documentaire et l'action elle-même. La mise en scène s'en ressent, bien que le plus souvent on y retrouve le grand talent d'un des meilleurs réalisateurs du cinéma français (discrétion de la technique, souci du détail, passion pour l'homme et la vie). Jean Gabin réussit un personnage très humain. La présentation trop sympathique de la femme fatale diminue la vraisemblance du dénouement pourtant moral.
Jacques Richard - Le Figaro
(...) Jean Grémillon, chantre de la peine et des passions contrariées, [offre] à Jean Gabin un emploi nouveau, l'arrachant aux rôles de marginal, de mauvais garçon ou de meurtrier, pour faire de lui un marin, presque un héros positif s'il n'y avait eu cette histoire d'amour impossible à vivre dans la sérénité.
(Texte paru en 1986)