Fr. 1937. Drame sentimental de Marc Allégret avec Edwige Feuillère, Pierre Richard-Willm, Jean Wall. En Malaisie, une jeune femme mariée à un médecin anglais qui ne pense qu'à son avancement et sa réputation, s'éprend d'un prince malais. Adaptation soignée d'un roman de Francis de Croisset. Intrigue mêlant habilement mélodrame et humour. Dénonciation en rêgle du colonialisme. Plusieurs personnages pittoresques. Réalisation compétente. Interprétation satisfaisante.
En Malaisie, une jeune femme mariée à un médecin anglais qui ne pense qu'à son avancement et sa réputation, s'éprend d'un prince malais. Adaptation soignée d'un roman de Francis de Croisset. Intrigue mêlant habilement mélodrame et humour. Dénonciation en rêgle du colonialisme. Plusieurs personnages pittoresques. Réalisation compétente. Interprétation satisfaisante.
Paru en 1935, le roman de Francis de Croisset brosse un portrait peu flatteur de la société victorienne de Malaisie, engoncée dans sa suffisance, son hypocrisie et sa hiérarchie. Dans le film de Marc Allégret, on retrouve la même dénonciation du colonialisme et du racisme des Occidentaux envers les populations locales. Toutefois, la causticité de l'oeuvre originale a cédé la place à un humour plus bon enfant par le biais de personnages pittoresques et souvent ridicules. Plaidoyer en faveur de l'amour interracial, LA DAME DE MALACCA évite le pathos larmoyant, grâce à une mis en scène compétente d'Allégret. Edwige Feuillère est convaincante en jeune femme qui n'aspire qu'au bonheur. En revanche, il faut beaucoup d'imagination pour croire aux origines malaises de Pierre Richard-Willm.
Texte : Robert-Claude Bérubé